La double contrainte, est un type particulier de conflit engendré par une situation paradoxale, qui entraine celui ou celle qui la vit dans un dilemme insoluble où tous les choix possibles sont perdants.
Le double message
Elle exprime deux contraintes qui s’opposent : l‘obligation de chacune contenant une interdiction de l’autre, ce qui rend la situation a priori insoluble.Pour illustrer, l’exemple qui suit met en scène une mère et son enfant, un message verbal et un autre non verbal
A quel message doit-il répondre ?
Comment peut-il répondre aux deux messages en même temps, pour ne pas décevoir sa mère?
Ladouble contrainte ou injonction paradoxale est un concept développé par G. Bateson en 1956 qui apporte un regard nouveau sur la lecture relationnelle.
L’injonction paradoxale
L’échange se joue en 3 temps :
« un premier message verbal
« un second message non verbal, qui vient contredire le premier
et, une négation de la contradiction si elle est dénoncée.
Une injonction paradoxale laisse 3 comportements envisageables :
1- la colère, pour briser l’enfermement
2- le retrait
3- un comportement incohérent répondant symétriquement à un autre comportement incohérent.
Dans le monde de l’entreprise, une double contrainte peut prendre la forme suivante :
Message explicite
on veut que je fasse preuve de créativité, et cela fait partie de mes objectifs …
Message implicite
… je dois respecter des procédures, des normes, des processus, des contrôles.
Pistes pour désamorcer
Mais si, viens, je suis complètement disponible pour te voir ! Arh zut, encore lui… mais quel pot de colle!
Comment désamorcer une double contrainte?
Repérer les messages et méta-communiquer
Recadrer et Sortir du cadre
La Double Contrainte Positive
Dans le monde professionnel, il existe plein d’occasions pour favoriser le positif, tout en répondant positivement aux enjeux de l’entreprise :
« si tu fais A, c’est bien, et si tu fais B, c’est bien aussi.La Double Contrainte Positive peut se résumer ainsi : «bénéfique si tu fais et bénéfique si tu ne fais pas».
Bateson l’a utilisé un première fois dans un groupe thérapeutique : face à un membre du groupe qui ne pouvait dire non à qui que ce soit, il lui demande de dire non à l’ensemble des autres membres. Il lui laissait l’autre possibilité de lui dire non à cet exercice.
