Pourquoi l’agilité ?
Dans l’informatique, un projet avec une approche « Agile » est vécu avec un autre état d’esprit qu’un autre projet. Pour ceux qui n’y sont pas habitués, c’est un vrai changement de culture.
Dans une approche «traditionnelle» de gestion de projet, la première étape consiste à définir et planifier le contenu des différentes séquences du projet. La gestion d’un projet est assimilable à la gestion d’un produit. Le client apporte la première pierre à l’édifice et clôture le projet par une recette.
Dans un projet avec une approche « Agile », le client reçoit très tôt un premier bout de réalisation avec la possibilité d’interagir, tout au long du projet, moyennant des règles à définir.
Le projet avance alors comme une succession de processus de créativité (cf processus de créativité de Wall Disney mis en évidence par Dilts) avec :
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Une question – un sujet
- Un moment de recherche et de créativité
- La mise en plan
- Et la critique constructive
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Boucles jusqu’à la Fin du sujet
Ce processus est ainsi réitéré jusqu’à ce que tous les sujets soient traités.
Avec cette approche un projet n’est plus comme un paquebot difficile à manœuvrer, avec une seule boucle.
C’est un ensemble de vedettes, en parallèle ou les unes après les autres, chacune réalisant une portion du trajet. Et à chacune des escales, le client peut lui aussi agir sur le résultat. Ce retour alimente le travail de recherche-créativité et la mise en plan.
Tout ce processus laisse un sentiment réel d’être dans un projet qui avance avec agilité avec le client. Le succès de ces projets est lié à une relation interpersonnelle de qualité.
En effet, il valorise :
- les individus et leurs interactions plus que les processus et les outils
- la collaboration avec les clients plus que la négociation contractuelle
- l’adaptation au changement plus que le suivi d’un plan.
Mettre le client au centre des actions
Si nous sommes dans une entreprise en BtoC, par exemple, avec une multitude de points de vente, ce sont les personnes de ces points de vente qui sont au plus proche des clients. Ce sont eux qui reçoivent toutes les critiques.
La question devient alors comment l’entreprise réagit-elle ? Comme un paquebot ou comme des vedettes ?
De toute évidence mettre le client au centre des actions demande de l’agilité dans le sens « recherche et créativité » et « mise en plan ».
Etre efficace demande de se poser la bonne question ; en tout cas celle qui est issue d’une analyse de la situation et qui va faire que le plan d’action va répondre au problème.
C’est là que la facilitation intervient.
Qu’est-ce que la facilitation?
Pour un projet, certains parlent de …
- La Facilitation de Projet développe entre les parties prenantes une intelligence collective (penser ensemble) et une dynamique de co-action (agir ensemble) centrée sur le projet.
D’autres ont cette définition …
- La facilitation est une discipline regroupant des pratiques qui permettent à chaque membre d’un groupe de s’impliquer dans la construction d’une solution acceptable par tous, face à un enjeu commun et de s’engager dans la mise en œuvre des actions qui en découlent.
Donner une « réponse agile » au client, suppose que les équipes vont penser et agir ensemble pour être efficace !
- Notre client, nous lui faisons des promesses. Elles correspondent aux caractéristiques intrinsèques de la valeur de ce que nous apportons.
- Ensuite, nous avons besoin de savoir reproduire cette promesse. Ce sont par exemple, les premières clés de notre succès, de notre notoriété.
- Vient ensuite une autre nécessité : celle de la relation interpersonnelle avec le client. Sans une relation authentique, difficile d’avoir une critique qui va aider à construire.
- A quelle question doivent répondre toutes ces personnes qui pensent et agissent ensemble?
- Quelle est la bonne question qui va servir de guide à l’entreprise?
- Quelle est la bonne question qui va permettre de créer un pont entre hier et demain ?
Des points clés
la bonne question
L’entreprise a eu ces moments pour construire le succès, la notoriété – avec des approches qui ont eu tout leur sens.
Cette bonne question est celle qui va aider chacun dans l’entreprise à avancer. Elle va aider chacun à se déployer en la déclinant avec d’autres questions. Ces questions elles-mêmes permettent de s’engager dans un travail pour « penser et agir ensemble ». Quand elles sont le fruit de la réflexion d’un groupe, partagées, discutées…, ces questions deviennent des sujets sur lesquels chacun peut objectivement s’engager.
La task force
La vie d’un projet n’est pas qu’un long fleuve tranquille, même avec des vedettes. Une structure « commando », moins fréquente, peut venir rompre un ordre établi et agir en toute autonomie. Ce type d’organisation est utilisé de manière ponctuelle quand la variable « inconnue » est fortement présente.
Cette force opérationnelle (« task force »), organisation temporaire née de la marine Américaine, se prête particulièrement bien aux projets issus d’une problématique soudaine, dont l’importance, le niveau de complexité et le degré d’urgence nécessite la mobilisation d’une équipe d’experts.
3 axes pour créer un projet et mettre le client au centre des actions
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Les bonnes questions
Clarifier la question à laquelle l’entreprise doit répondre
Écouter chacun avec son histoire
Décliner la question en questions «accessibles» par chacun -
Être agile ensemble
Organiser l’entreprise autour du projet avec un comité de pilotage et des facilitateurs
Faciliter » la démarche avec des rôles et des projets bien identifiés pour « penser et agir ensemble
Développer l’autonomie
Détecter les moments où la « task force » sera une nécessité -
Le changement de culture
S’approprier la culture d’un projet agile avec tout le changement de paradigme que cela demande
Être conscient que ce fonctionnement ne s’impose pas, et donc que la co-construction est une clé
Décider d’y aller